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avec une introduction écrite par Anisa Dhanji et des illustrations de River Miller. 

Des jeunes (âgés de 18 à 30 ans) forment le programme Portail Océan d'Ocean Wise, une équipe nationale engagée pendant onze mois dans la co-création et la mise en œuvre de projets de service relatifs aux océans et aux voies navigables pour leurs communautés d'origine. Anisa Dhanji est une jeune ambassadrice du Portail Océan 2021 résidant sur la côte Pacifique. 

Alors que la communauté des jeunes de Ocean Wise commence à se familiariser avec les sciences indigènes du lieu et des relations, nous avons été ravis d'annoncer notre événement sur les médias sociaux, les dimanches du conte. Nous avons utilisé notre plateforme pour partager les histoires de conteurs indigènes pendant les quatre dimanches de février. 

Nous sommes très reconnaissants que vous ayez été nombreux à vous joindre à nous pour faire de la place, le dimanche, à des moments d'apprentissage multimédia, de contemplation et d'action en écoutant des conteurs indigènes. En tant que colon résidant et rêvant sur les terres volées, ancestrales et occupées de la Première Nation Qayqayt, j'ai été très touchée de partager le travail du cœur de Sara Florence Davidson, Robert Davidson, Janine Gibbons, Skookum John, Nathan Wilson et Margaret Firlotte. Nous sommes également très reconnaissants envers la talentueuse artiste visuelle River Miller, qui a créé nos magnifiques affiches pour les médias sociaux dans le cadre de cet événement. 

Notre dernière conteuse, présentée le 27 février, la Métisse Margaret, nous a appris comment elle utilise le perlage comme moyen d'expression créative et d'accès à sa culture. 

Margaret nous dit : "Taanshi tout le monde, mon nom est Margaret et je suis une artiste michif située à Winnipeg, qui se trouve sur le Traité 1. Le territoire du Traité 1 est le territoire traditionnel des Anishinaabeg, des Oji-Cris, des Cris, des Dakotas et est le cœur de la nation métisse. Cela fait maintenant plus de trois ans que je fais du perlage. J'ai également commencé à coudre des jupes en ruban, mais le perlage est mon moyen préféré. J'ai commencé à explorer le perlage comme un exutoire créatif, mais j'y ai trouvé un moyen incroyable de renouer avec ma culture métisse. Tout ce que j'ai appris dans le domaine de l'art métis m'a été transmis par ma mère, Nancy, et j'ai beaucoup de chance de l'avoir. J'aspire à créer des pièces perlées que tout le monde pourra porter, mais surtout que nos proches autochtones pourront porter fièrement et farouchement."

Riel Deadly (Mes boucles d'oreilles métisses)

À l'époque de la traite des fourrures, les Métis étaient nomades et ne pouvaient pas transporter de choses avec eux, ils portaient donc leur art. L'une des choses qu'ils portaient était leur perlage, fièrement perlé par les femmes métisses. Les vêtements perlés étaient utilisés pour identifier la nation à laquelle la personne appartenait, car les différentes tribus avaient des styles de perlage différents. Les Métis étaient connus par les autres nations comme le "peuple des perles en forme de fleurs". À cette époque, le perlage était un article courant que les femmes autochtones utilisaient pour commercer. Cependant, si vous étiez une femme métisse, votre broderie perlée était considérée comme ayant moins de valeur que celle d'une femme des Premières nations. Nos femmes métisses étiquetaient alors leurs perles comme étant des Ojibway ou des Cris au lieu de perles " métisses " afin de pouvoir les vendre à un prix plus élevé. Mais elles incorporaient un symbole de l'infini, semblable à celui que l'on voit sur ces boucles d'oreilles, quelque part dans leur ouvrage perlé, comme une sorte de marque de commerce. De nos jours, ces symboles de l'infini cachés nous aident à identifier les objets d'art métis et peuvent également nous permettre de déterminer de quelle famille michif ils proviennent.

Nous, les Métis, sommes un peuple résilient. Mon objectif avec ces boucles d'oreilles est de mettre en valeur notre résilience à travers l'histoire. Je veux que ces boucles d'oreilles crient mon indigénéité et servent à me rappeler que je dois prendre de la place dans n'importe quel environnement colonial. Elles montrent à quel point le peuple michif est lié à la Terre Mère, que ce soit par le motif inspiré d'une rose sauvage, par la peau tannée à la maison par ma tante sur laquelle est perlée cette pièce ou par les dents de bison qui pendent au bout. En tant que peuple, nous sommes fiers de notre sens de la communauté et ces boucles d'oreilles illustrent cette interconnexion. J'ai également voulu utiliser des dents de bison pour ce motif, en guise de clin d'œil au bison, car les peuples autochtones en dépendaient fortement pour leur survie. À l'époque de la fondation du Manitoba, le gouvernement canadien a encouragé la chasse au bison jusqu'à son extinction dans le seul but d'éradiquer les peuples autochtones par la famine. Ils savaient à quel point nous dépendions du bison pour survivre, et ils savaient que leur extinction signifiait aussi notre extinction. Les dents servent à nous rappeler que nous ne serons jamais effacés. Tout comme le bison, nous sommes toujours là et nous continuons à prospérer.

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Posté le 7 mars 2022 par Ocean Wise

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