L'amour d'une mère

Tout comme les humains, les mères jouent un rôle important dans la culture des orques. Les épaulards sont des animaux hautement sociaux, vivant en groupe, et dont la structure sociale tourne autour des femelles. Pour certains membres du règne animal, les défis de la maternité sont relativement éphémères ; après quelques semaines de soins, leur progéniture peut se débrouiller seule.

La maternité n'est pas si simple pour les orques ! Les épaulards femelles commencent à avoir des petits vers l'âge de 12-14 ans et investissent beaucoup de temps, d'énergie et de ressources dans leurs petits. En plus des 16-17 mois de grossesse, les femelles allaitent leurs petits pendant au moins un an, voire plus, avant de commencer à leur donner des aliments solides.

Cette première année de vie est cruciale pour la survie des baleineaux d'orques. Nombre d'entre eux ne vivent pas jusqu'à leur premier anniversaire, en raison de facteurs environnementaux tels que l'exposition à des maladies, le manque de nourriture et l'accumulation de toxines transmises par la mère au baleineau dans son lait gras. Plus d'un an d'énergie et de ressources sont consommés pendant la seule gestation, pour seulement 50 % de chances de survie du baleineau.

Une fois que le baleineau a survécu à sa première année de vie et commence à manger des aliments solides, le travail de la mère est loin d'être terminé. Dans la culture des orques, les mères sont des piliers de sagesse, qui enseignent à leurs petits les compétences vitales dont ils ont besoin pour survivre. Les mères transmettent leur savoir sur les meilleurs endroits pour chercher de la nourriture et les meilleures techniques de chasse, tout en fournissant de la nourriture à leur progéniture. Les femelles des populations résidentes piscivores continuent à nourrir leurs fils même lorsqu'ils sont adultes.

En plus des connaissances écologiques, les mères enseignent à leurs baleineaux comment communiquer entre eux. Les orques utilisent les sons pour trouver des proies, naviguer, communiquer avec leurs proches et trouver des occasions de s'accoupler avec des baleines non apparentées. Les groupes d'épaulards résidents ont des dialectes distincts - semblables à des accents - que les mères enseignent à leurs petits dès leur plus jeune âge.

Cette transmission de connaissances vitales de génération en génération est l'une des raisons pour lesquelles les scientifiques pensent que les orques femelles vivent bien au-delà de la ménopause, jusqu'à la quarantaine, et cessent de se reproduire - un trait peu commun dans le règne animal. Les femelles post-reproductives sont essentielles à la cohésion et à la survie de leur groupe familial et/ou de leur groupe, en particulier en période de faible abondance de nourriture.

Granny (J2) en était l'exemple le plus connu : la matriarche du pod J, qui fait partie de la population des résidents du Sud, une espèce menacée. Avant son décès en 2016, Granny était estimée à 105 ans, ce qui fait d'elle l'orque la plus âgée connue et le leader le plus ancien des résidents du Sud. Bien que les humains et les orques soient différents à bien des égards, nous avons une chose en commun : nous dépendons de nos mères tout au long de notre vie pour leur amour, leur force et leur sagesse.

Pour rendre hommage aux mères de toutes les espèces, le programme d'adoption des épaulards sauvages a créé un nouveau forfait d'adoption pour la fête des mères. Ces forfaits en édition spéciale comprennent tous les avantages du forfait d'adoption de baleine individuelle, plus une carte de fête des mères d'épaulard qui présente une photographie aérienne d'une femelle allaitante et une information sur le rôle des mères dans la culture des épaulards.

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