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Ce n'est pas tous les jours que nous avons des raisons de nous réjouir des bonnes nouvelles concernant l'océan, mais cette semaine, c'est le cas. Un nouvel accord international de pêche protégeant les hautes mers de l'Arctique change la donne pour la vie marine et les peuples autochtones qui en dépendent pour leur subsistance sociale, culturelle, économique et nutritionnelle.

Jeudi 30 novembre 2017, le Canada, le Danemark, la Norvège, la Fédération de Russie et les États-Unis, tous cinq États côtiers de l'Arctique, ont négocié une nouvelle interdiction de pêche commerciale juridiquement contraignante dans la zone internationale de l'océan Arctique. L'accord inclut également la Corée du Sud, la Chine, le Japon, l'Union européenne et l'Islande et dure 16 ans, se renouvelant automatiquement tous les cinq ans, à moins qu'un pays ne s'y oppose ou qu'un plan de pêche durable soit mis en place. Alors, pourquoi cet accord est-il si crucial pour les communautés et la vie marine de l'Arctique ?

Alors que la glace de mer de l'Arctique continue de fondre pendant les mois d'été, on s'inquiète beaucoup du fait que le centre de l'océan Arctique pourrait devenir une zone de libre circulation pour les grandes flottes de pêche commerciale. Il s'agit du seul océan encore largement non pêché sur terre et il existe peu de données sur l'abondance des espèces et les tendances démographiques dans une région qui, jusqu'à récemment, était inaccessible à la pêche à grande échelle en raison de l'étendue de la glace de mer.

Chacun des cinq pays côtiers de l'Arctique possède une zone économique exclusive qui s'étend à partir de son littoral, mais une grande partie (1,7 million de kilomètres carrés) de l'océan Arctique, souvent appelée le "trou de beignet", est considérée comme une zone de haute mer et ne relève de la juridiction d'aucun pays. C'est cette zone qui suscite des inquiétudes.

En juillet 2015, les cinq pays riverains ont fait un grand pas vers la protection de l'océan Arctique en signant la Déclaration concernant la prévention de la pêche en haute mer non réglementée dans l'océan Arctique central (Déclaration d'Oslo). La Déclaration d'Oslo était un accord volontaire de ces pays de ne pas faire de pêche commerciale jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment d'informations scientifiques pour garantir que cela puisse être fait de manière durable. Il s'agissait certainement d'un pas dans la bonne direction. Il ne s'agissait toutefois pas d'un "moratoire" ou d'une "interdiction" et elle ne s'appliquait qu'aux cinq États côtiers de l'Arctique. Cela laissait la porte ouverte à d'autres pays disposant de grandes flottes de pêche pour opérer dans la région de la haute mer arctique.

La morue arctique joue un rôle considérable dans le réseau alimentaire marin du Nord.

Mais le nouvel accord conclu cette semaine est important pour quatre raisons principales :

  1. Il s'agit d'un accord contraignant qui inclut les pays entourant l'Arctique et les pays connus pour pêcher en haute mer.
  2. Il s'agit d'un exemple d'approche de précaution, qui s'attaque à une pêcherie potentiellement importante avant que toute pêche n' ait lieu.
  3. Il comprenait une contribution importante des peuples autochtones de l'Arctique circumpolaire.
  4. Elle montre que, lorsqu'il s'agit de l'Arctique, les pays sont toujours prêts à mettre de côté leurs différences pour identifier et atteindre des objectifs communs.

Pour ceux d'entre nous qui s'inquiètent de la santé des océans de notre planète, voici un rappel que même lorsque nous semblons entourés de "pessimisme" environnemental, il y a des raisons d'être optimiste et d'espérer pour l'avenir de notre planète. Prenons donc un moment pour célébrer !

 

 

Posté le 5 décembre 2017 par Ocean Wise

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