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Le nouveau rapport Spotlight de Ocean Wise détaille l'impact du bruit sous-marin sur les baleines.

La pollution sonore sous-marine - pourquoi c'est important et ce que vous pouvez faire 

Nous sommes constamment immergés dans un monde de sons, qu'il s'agisse de la circulation routière, de travaux, de conversations de personnes ou d'aboiements de chiens. La vie sous-marine n'est pas différente, mais le son y joue un rôle plus important. Comme il y a moins de lumière sous la surface de l'océan et que le son se propage très efficacement dans l'eau, les baleines, les dauphins et les marsouins (collectivement appelés cétacés) ont évolué pour utiliser le son pour naviguer, détecter leur environnement, trouver des proies et communiquer, ce qui constitue une partie essentielle de leur vie. Les cétacés sont habitués aux sons naturels de leur environnement, comme les vagues, les courants, la pluie qui frappe la surface, et les signaux des animaux eux-mêmes, comme le claquement des crevettes, le refrain des poissons et, bien sûr, les sons des baleines. Cependant, les perturbations sonores causées par de nombreuses activités humaines, notamment les navires, peuvent avoir un impact sur leur mode de vie.   

Le dernier épisode de la série Ocean Watch Spotlight de Ocean Wise: "Comprendre la pollution sonore sous-marine due aux navires et son impact sur les baleines, les dauphins et les marsouins"plonge dans le monde du bruit sous-marin - comment le son se comporte dans l'océan, comment les cétacés utilisent le son, et les impacts du bruit du trafic maritime sur les cétacés. 

Dans le rapport, Ocean Wise présente quatre projecteurs pour mettre en évidence les populations de cétacés qui ont été touchées par la pollution sonore dans les eaux nord-américaines : les narvals dans l'Arctique, les épaulards dans le Pacifique, les baleines noires dans l'Atlantique et les bélugas dans le golfe du Saint-Laurent. 

Le son se comporte différemment sous l'eau et dans l'air, car il voyage quatre fois plus vite. Le bruit sous-marin est également affecté par la température, la salinité et la profondeur (pression de l'eau). D'autres facteurs, de la variété des substrats dans la zone aux changements de pH induits par le changement climatique, ont également un impact sur le comportement du son et du bruit sous l'eau. Tout cela pour dire que c'est un sujet très complexe ! 

Néanmoins, le bruit des navires interfère avec la capacité des mammifères marins à mener efficacement leurs fonctions vitales. Le trafic maritime introduit des bruits non naturels dans la vie des cétacés, ce qui peut avoir un impact sur leur comportement, les déplacer d'habitats critiques, provoquer un stress et une perte d'audition, et masquer la capacité d'un animal à produire et détecter des sons importants.  

Spotlight 1 résumé: Les narvals dans l'Arctique 

Dans l'Arctique, le changement climatique accélère la fonte des glaces, transforme le paysage et ouvre davantage de routes océaniques au trafic maritime. Une étude a révélé que les narvals, une espèce timide et dépendante du son, sensible aux perturbations et dont les aires d'estivage traditionnelles se trouvent au milieu des routes maritimes, seront particulièrement vulnérables à ces changements.  

Spotlight 2 résumé: Les orques dans la mer des Salishs 

Dans la mer des Salishs, dans le nord-ouest du Pacifique, entre le sud de la Colombie-Britannique et le nord de l'État de Washington, vit une population d'épaulards résidents du Sud (SRKW), une espèce menacée. Comme il ne reste que 74 individus et que la pollution sonore constitue une menace majeure pour leur survie, un programme a été élaboré pour atténuer les menaces liées aux activités de transport maritime. Le programme ECHO (Enhancing Cetacean Habitat and Observation) du port de Vancouver a cherché à savoir si les essais de ralentissement des navires auraient des effets positifs sur la population d'orques résidents du Sud. Cette étude de ralentissement volontaire s'est déroulée dans un hotspot de SRKW et a montré que les ralentissements des navires diminuaient le bruit sous-marin dans les habitats voisins. 

Résumé de Spotlight 3 : Les baleines franches dans l'Atlantique 

En 2001, après le 11 septembre, les niveaux de stress des baleines franches de l'Atlantique, une espèce en voie de disparition, étaient bien inférieurs à la normale lorsque l'océan est devenu exceptionnellement calme, le trafic aérien et maritime ayant été interrompu. Bien que les données sur le bruit sous-marin pendant la pandémie de COVID-19 ne soient pas encore disponibles, il semble probable que des effets positifs similaires seront observés, non seulement pour les baleines noires, mais aussi pour d'autres cétacés dans tous les océans. 

Résumé de Spotlight 4 : Les bélugas de l'estuaire du Saint-Laurent 

Une étude récente ( Ocean Wise ) a examiné les effets du bruit des navires sous-marins sur une population de bélugas en voie de disparition dans l'estuaire du Saint-Laurent, au large des côtes du Québec, au Canada. Les bélugas ont un type d'appel spécifique pour garder le contact au sein des groupes et entre les couples mère-petit. Au cours de la dernière décennie, cette population de bélugas a connu un déclin considérable et une mortalité infantile élevée. Les bélugas nouveau-nés ont des vocalisations particulièrement faibles, qui sont plus susceptibles d'être masquées par le bruit sous-marin. C'est un problème, car les mères peuvent ne pas entendre leurs baleineaux si elles en sont séparées.   

Le bruit sous-marin produit par les activités humaines, en particulier le trafic maritime, est préjudiciable à de nombreuses créatures marines, notamment les cétacés. Heureusement, il est possible de réduire ces effets néfastes en diminuant simplement le bruit ! De nombreuses mesures peuvent être prises pour réduire la pollution sonore sous-marine et améliorer le paysage sonore sous-marin pour les espèces qui y vivent. 

Que pouvez-vous faire pour réduire la pollution sonore sous-marine ? 

Actions des individus et des organisations  

❏ Ralentissez pour réduire le bruit produit par votre bateau.  

❏ Nettoyez votre coque et entretenez votre hélice.  

❏ Modifiez votre itinéraire pour éviter les zones connues des baleines, comme l'habitat critique du SRKW.  

❏ Lorsque vous observez des cétacés depuis un bateau, suivez les directives Be Whale Wise pour éviter de les perturber ou de les déplacer. 

❏ Achetez des produits locaux, comme des fruits et légumes cultivés dans votre propre pays. Évitez de contribuer au trafic maritime en réduisant votre consommation inutile (la majorité des expéditions sont destinées au transport de marchandises). 

Actions et politique du gouvernement  

❏ Faire respecter les ralentissements des navires et l'entretien des moteurs/coques des navires pour réduire le bruit sous-marin.  

❏ Soutenir le programme ECHO du port de Vancouver, qui a introduit des ralentissements de navires et d'autres mesures pour réduire le bruit des navires.  

❏ Déployer le modèle du programme ECHO dans TOUS les ports canadiens.  

❏ Soutenir la recherche pour améliorer la technologie des navires (conception, construction et exploitation de la coque et de l'hélice) afin de réduire le bruit sous-marin.  

❏ Exiger que les nouveaux navires soient construits avec des conceptions optimisées de réduction du bruit, notamment des hélices à cavitation réduite.  

❏ Mettre en œuvre et appliquer des spécifications d'émission de bruit sous-marin " acceptables " pour les différentes classes de navires auxquelles les nouveaux navires doivent se conformer.  

❏ Exiger des fabricants qu'ils rendent publiques les données sur le bruit sous-marin émis par leurs systèmes de propulsion de bateaux (c'est-à-dire les moteurs hors-bord et les moteurs arrière) comme condition de vente au Canada.  

❏ Faire des mesures du bruit sous-marin une partie obligatoire des essais en mer pour les navires construits au Canada.  

❏ Créer des "sanctuaires de tranquillité" juridiquement applicables qui limitent les bateaux motorisés et les autres activités humaines génératrices de bruit, en particulier dans l'Arctique.  

❏ Il existe des données qui permettent de développer un système de classement des navires. Une fois le classement terminé, mettre en œuvre un retrait progressif des navires mal classés.  

❏ Inciter à l'utilisation de navires plus silencieux par un système de droits portuaires échelonnés, comme le fait l'autorité portuaire Vancouver-Fraser (les navires les plus silencieux paient des droits portuaires moins élevés).  

❏ Rendre obligatoires les exigences visant à limiter le bruit (par exemple, une vitesse plus lente, l'utilisation d'une technologie et d'une conception améliorées) pour les navires entrant ou traversant les eaux canadiennes. 

Lisez le rapport complet de Ocean Wisepour des informations plus approfondies sur tous ces sujets et des ressources pour une lecture plus approfondie. 

Posté le 9 février 2021 par Ocean Wise

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